La cryptomonnaie Worldcoin : 01 mois après son lancement officiel
Le lancement officiel de la cryptomonnaie Worldcoin, WLD, a suscité beaucoup d’attentes, mais un mois après sa sortie, les échanges de cette monnaie sont au plus bas. De plus, de nombreuses autorités ont ouvert des enquêtes en raison de soupçons de manque de confidentialité. Cette baisse continue inquiète les investisseurs et soulève des questions quant à l’avenir de Worldcoin.
Une chute significative du cours de la crypto WLD
Depuis son lancement, le cours de la cryptomonnaie WLD a chuté de manière significative. En seulement quelques semaines, il est passé de 3,58 dollars à moins de 1,20 dollar, ce qui représente une baisse de 67 %. Cette trajectoire descendante est d’autant plus préoccupante dans un contexte de marché baissier pour les cryptomonnaies en général.
Cette baisse du cours de la cryptomonnaie WLD est directement liée aux enquêtes ouvertes par les autorités françaises, allemandes et britanniques. Ces enquêtes ont été ouvertes seulement quatre jours après l’officialisation de la cryptomonnaie et son arrivée sur les plateformes d’échange. Les autorités ont exprimé leurs préoccupations quant à la collecte de données par le biais de scans d’iris lors de l’inscription des nouveaux utilisateurs.
La collecte de scans d’iris : une pratique controversée
L’une des principales préoccupations des autorités concerne la collecte de scans d’iris mise en place par Worldcoin lors des inscriptions des utilisateurs. Cette pratique consiste à faire passer des scans d’iris aux volontaires dans les points de collecte Worldcoin afin de créer un moyen d’identification fort pour le projet.
Bien que Worldcoin affirme que les scans d’iris n’ont aucune valeur marchande, ils occupent une place centrale dans le système de la cryptomonnaie. Sam Altman, le créateur d’OpenAI et de ChatGPT, souhaite offrir une solution face aux problèmes posés par l’émergence de l’intelligence artificielle. L’identification basée sur les scans d’iris serait un moyen de prouver son « humanité » face à des robots conversationnels de plus en plus difficiles à identifier en tant que tels.
Cependant, cette pratique a été jugée « douteuse » par la CNIL en France, qui a ouvert une enquête sur Worldcoin. Les autorités craignent que la collecte de scans d’iris ne soit pas suffisamment encadrée et que les données sensibles des utilisateurs ne soient pas correctement stockées et sécurisées.
Les conséquences de l’interdiction au Kenya
Bien que Worldcoin se concentre principalement sur l’Europe pour sa communication, de nombreux membres de la communauté se trouvent en Asie et en Afrique, notamment au Kenya. Cependant, début août, les autorités kényanes ont décidé de suspendre les opérations liées à cette nouvelle cryptomonnaie.
Les motifs de cette interdiction sont similaires à ceux exprimés par les autorités des autres pays. Les autorités kényanes ont cité le « manque de clarté concernant le stockage et la sécurité des données sensibles » ainsi que « l’absence d’encadrement approprié » comme raisons principales de cette décision.
Cette interdiction au Kenya a eu un impact significatif sur Worldcoin, car de nombreux habitants s’étaient rendus dans des centres commerciaux pour se faire scanner l’iris et recevoir l’équivalent de 25 à 40 euros en monnaie virtuelle. Cette suspension des opérations a non seulement affecté la réputation de Worldcoin, mais a également soulevé des questions sur la viabilité du projet à long terme.
Les défis futurs pour Worldcoin
Malgré les difficultés rencontrées par Worldcoin, la société continue de se concentrer sur son objectif de mettre en place un cadre pour un revenu universel. En contrôlant l’ensemble du dispositif, la société vise à utiliser sa cryptomonnaie pour la rémunération de cette nouvelle forme d’organisation du travail, bouleversée par l’intelligence artificielle.
Cependant, pour atteindre cet objectif, Worldcoin devra faire face à de nombreux défis. En plus des enquêtes en cours, la société devra résoudre les problèmes de confidentialité et de sécurité des données sensibles des utilisateurs. De plus, elle devra convaincre les autorités et les utilisateurs que la collecte de scans d’iris est une pratique légitime et sécurisée.
Le chemin à parcourir pour Worldcoin s’annonce donc difficile, mais la société reste déterminée à poursuivre son projet. L’avenir de cette cryptomonnaie dépendra de sa capacité à surmonter ces défis et à regagner la confiance des investisseurs et des autorités.
